
III. La descente de l'avion
La descente de l'avion est une étape délicate du vol. Ayant envoyé notre avion à plus de 100km d'altitude, il doit faire face à un problème supplémentaire, par rapport à un avion classique. En effet, notre Concorde doit rentrer dans l'atmosphère terrestre, après avoir voyagé dans l'espace.
De plus, cette étape est aussi composée de l'atterrissage. Il a fallu trouver un moyen de diminuer l’énergie actuelle, engendrée au court du vol par la vitesse supersonique acquise.
L'objectif principal de la descente de l'avion est de réduire la vitesse de l'avion
La rentrée dans l'atmosphère terrestre
Lors de la rentrée dans l'atmosphère, notre avion possède une vitesse très importante. La difficulté de cette étape est qu'elle engendre un phénomène d'emballement. En effet, plus l'avion perd de l'altitude, plus l'atmophère est dense et le freine. Par conséquent, l'appareil s'éloigne de sa vitesse de vol et la force centrifuge énoncée précedemment ne compense plus la force gravitationnelle. L'avoin chute de plus en plus vite et le phénomène s'emballe.
Lorsque notre avion est en vol suborbital autour de la Terre, sa vitesse de rentrée est d'environ 7000 m/s. Cette vitesse doit être réduite à moins de 100 m/s avant l'atterrissage.
Il est impossible d’utiliser les moteurs fusées (inverseur de poussée) pour ralentir car la quantité de carburant à transporter serait trop importante et le risque trop élevé pour une étape aussi délicate.
Nous avons ainsi utilisé divers moyens dans l'optique de faire décélérer notre Concorde.

Le bouclier thermique
Lors de l’entrée dans l’atmosphère, l'avion ralentit et l’énergie cinétique due à la vitesse de l’avion est convertie en énergie thermique par le changement à l’état de plasma des molécules d’air.
Ce phénomène est dû à la compression des molécules d'air sous l'avion et à leur échauffement. Cela produit une énergie thermique intense le long des parois de l’avion : une bulle de chaleur se crée ainsi. Cette énergie est accompagnée d’une conductivité électrique importante rendant délicate toutes déviations apportées au trajet de l’avion.
Pour palier à cette chaleur très importante, des boucliers thermiques sont couramment utilisés pour les fusées.
Description du bouclier :
Un bouclier thermique permet de protéger l'avion des radiations, des rayonnements solaires, des micrométéorites, des écarts de température pendant le voyage spatial, et principalement de la chaleur intense dûe au frottement sur les différentes couches atmosphériques de la terre lors de la phase de rentrée dans l'atmosphère.
Différents critères sont requis pour le bouclier thermique, solidité des plaques, faible poids, résistances à de haut gradients de température, conductibilité thermique faible, etc.
Composition du bouclier :
Le bouclier est constitué de nombreuses tuiles disposées sur une sorte de couverture extérieure en tissu de 0.3 mm d'épaisseur, laquelle est aussi collée au fuselage. Cette couche de tissu sert d’isolant thermique et permet de conserver une température convenable à l’intérieure de l’avion.
Ces tuiles peuvent être de matériaux différents en fonction de l’endroit où elles sont placées sur l’avion car la chaleur reçue n’est pas la même partout. En effet, elle est plus importante sur le nez et les bords d’attaque de l’avion.
