
I. L'ascencion de l'avion
Au début de notre projet, nous nous sommes intéressés à différents modèles d'avions sur lesquels baser nos recherches et notre vol. Ainsi, nous souhaitions choisir un avion connu de tous et possédant une vitesse nécessaire au franchissement de l’atmosphère, que nous savions élevée. Trois avions ont particulièrement attiré notre attention : le Concorde par son prestige, l’Airbus A320 par sa large distribution et CRJ-200 pour le grand nombre d’informations que nous possédions à son sujet. L’A320 a rapidement été éliminé car sa composition (ailes droites, vitesse basse,...) est bien trop éloignée de celle d’un avion spatial. De plus, le CRJ-200 était le modèle le moins populaire parmi ceux retenus. Par conséquent, le Concorde était le candidat parfait. En effet, il était l’avion de ligne le plus rapide de son époque car supersonique.
Caractéristiques du Concorde
L’avion sur lequel nous nous sommes basés pour cette expérience théorique est le Concorde pour les raisons expliquées précédemment. Le début du projet date des années 50 par une union des ébauches anglaises et françaises qui finiront par fusionner. C’est le 2 mars 1969 qu’a lieu le premier vol, celui-ci dura 29 minutes. Il atteint Mach 1 (ordre de grandeur de la vitesse d’un fluide par rapport à la vitesse de l'avion) en octobre 1969 et Mach 2 un an plus tard.

Le Concorde 001 (immatriculation F-WTSS). Le 2 mars 1969, André Turcat décolle de Toulouse pour un premier vol d'essai de 29 minutes

Les quatres hommes à bord lors du premier vol:André Turcat, le pilote d'essai en chef, Jean Guignard, pilote d'essai, Henri Perrier et Michel Rétif, ingénieurs de vol.
Cet avion supersonique vole aujourd’hui à Mach 2.02 soit 2472.48km/h. Cette vitesse permettra une résolution du problème de franchissement de l’atmosphère plus simple, mais nous détaillerons cela plus tard.
Le Concorde s’élève, lors des vols commerciaux, à une altitude comprise entre 16.000m et 18.000m.
Il mesure 62.10m de longueur sur 11.40m de hauteur et 25.60m d’envergure et accueille environ 100 passagers. Il pèse 79 260kg à vide et peut recevoir jusqu’à 92.080kg en excluant le carburant (de 95 tonnes). Cependant il atteint les 400km/h en 30 secondes grâce à la postcombustion des 4 turboréacteurs Rolls-Royce Snecma Olympus 593-610. Cette technique consiste à brûler et injecter du kérosène derrière la turbine du moteur. Cela a pour conséquence d’augmenter la poussée mais d’accroître considérablement la consommation de carburant. La postcombustion est ensuite coupée et la vitesse du Concorde augmente jusqu’à Mach 2.02. Grâce à celle-ci la température sur la "peau" de l’avion va augmenter (127°C) pour provoquer un allongement de celui-ci de 23cm. Sa masse à l'atterrissage sera de environ 110 t.
L’aile delta ressemble à un triangle isocèle dont la base correspond au bord de fuite de l’aile, ce qui explique son nom donné d’après la lettre grecque majuscule delta de forme triangulaire.
Elle possède une faible épaisseur ainsi qu’un faible allongement. Cela lui assure une bonne résistance structurelle pour un poids léger et explique qu’elle soit privilégiée pour les vols supersoniques.

Le Concorde possède une variante de l’aile delta appelée l’aile néogothique (angle plus prononcé en partant de la racine de l’aile et forme de vague au bord d’attaque). Cette configuration remplit toutes les caractéristiques de l’aile delta en permettant une vitesse plus faible lors des décollages et atterrissages ainsi qu’une rigidité structurale suffisante. Elle permet aussi de créer un vortex hypersustentateur et donc à l’avion d’avoir un système de sustentation solide et stable.
Son aile est basse à dièdre positif ce qui lui confère beaucoup de stabilité et permet au fuselage de ne pas être abîmé.
L'aile du COncorde possède aussi une surface de 358.25 m².

schéma d'aile à dièdre positif


Les ailes néogothiques du concorde

Une des particularités du Concorde est son nez mobile. En effet ce nez long, fin et pointu qui permet une meilleure pénétration dans l’air, est mobile. Comme cet avion se cabre lors du décollage et l’atterrissage, son nez s’abaisse pour permettre une excellente visibilité aux pilotes. Il dispose également d’une visière mobile qui vient rétablir le contour aérodynamique de l’avion et protège aussi le pare-brise durant les vols supersoniques.

Deux vues du F-BVFB ; à l'atterissage et à l'arrêt ;
on voit ici l'utilité du nez mobile du Concorde
Forces exercées sur le Concorde